Arrêtons de tourner en rond !

Vous connaissez le biomimétisme ? Il s’agit d’un processus d’innovation qui s’inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant.

Personnellement, je n’en avais jamais entendu parler, jusqu’à ce que suite à mon arrivée au Hub Saguenay-Lac-Saint-Jean, on m’informe d’une étude du chercheur en éco-conseil de l’UQAC, M.Olivier Riffon, sur  la typologie des stratégies de maillages.

Pourquoi je vous parle de ça ? Simplement parce que j’avais le goût de vous parler de collaboration, d’intérêt commun et de Bernache du Canada !

La stratégie de la bernache est une stratégie de développement de partenariats constructifs entre des organisations qui partagent un objectif commun. Elle réfère à un nombre d’acteurs et d’organisations qui se retrouvent et se mobilisent initialement autour d’un projet commun, pour ensuite chercher à construire un ou des partenariats avec une vision et un alignement commun. Ils vont s’adapter mutuellement en gardant toujours un équilibre entre l’intérêt de chacun et l’atteinte de l’objectif commun.

  • Extrait de l’étude d’Oliver Riffon

Donc l’idée est lancée, soyons Bernache !

Parce qu’on aime ça travailler ensemble à des objectifs communs, se rassembler le temps de mettre en place un projet. Cette composante fait partie de notre génétique depuis toujours, que tu viennes du Saguenay ou du Lac et même si cela représente parfois un défi, ici on aime mieux faire les choses ensemble que chacun pour soi.

Soyons Bernache pour développer un modèle unique à notre image !

Parce que rien ne nous oblige à copier ce qui se fait ailleurs puisque nous sommes uniques et en mesure de mettre en place un modèle qui nous ressemble et nous rassemble. Ce mouvement est déjà en marche et il est porté, entre autres, par toute une nouvelle génération qui veut vivre, se développer et s’épanouir en région.

Soyons Bernache pour trouver ensemble des solutions !

Il est temps de mettre en place les conditions pour qu’elle puisse le faire et pour y arriver nous allons devoir nous attaquer à un problème de fonds (!). Si nous voulons développer notre industrie du numérique, il est impératif de s’attaquer au problème du financement de ses entreprises.

Nous avons déjà commencé le travail en tenant des rencontres dans les derniers mois avec des représentants des entreprises, des financiers, des représentants des organismes de développement économique, etc.

Deux constats ressortent principalement de ces rencontres :

  • Le modèle d’affaires des entreprises du numérique est très peu compris par le milieu financier traditionnel.
  • Pour l’instant, seules les sociétés où les fonds de capital de risque (absents pour l’instant dans la région) semblent en mesure de répondre aux besoins de ces entreprises en matière de financement de croissance.

Comme nous n’avons pas la densité démographique d’une grande ville comme Montréal ou encore Québec, ni les ressources financières et humaines pour soutenir un modèle qui ne miserait que sur la multiplication des startups pour assurer son développement, il nous faut réfléchir à d’autres options.

L’idée qui semble donc la plus prometteuse pour l’instant serait de mettre en place notre propre Fond régional, auquel participeraient plusieurs partenaires. Déjà, certains se sont montrés intéressés, mais il reste beaucoup de travail à faire si nous voulons doter la région d’un réel outil de développement.  Je crois cependant qu’il existe présentement un momentum favorable et qu’il faut en profiter pour adresser cet enjeu de taille.

Alors, soyons Bernache…

… le temps de faire front ensemble pour trouver une solution à ce problème en proposant un modèle d’affaires adapté à nos réalités.  Avec une Université, quatre collèges, des entreprises innovantes, etc., je pense que le potentiel du secteur du numérique dans notre région est plus que sous-exploité pour l’instant.

Il est grand temps de travailler à une réelle diversification de notre économie et un bon point de départ serait peut-être de commencer à mettre seulement le quart des efforts, du temps et des moyens consentis en termes d’investissement présentement, sans quoi elle demeurera enlisée dans ses modèles traditionnels.

Alors, soyons Bernache…parce qu’ensemble on va plus loin et que le voyage est beaucoup plus agréable !

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